mardi 27 décembre 2011

« Comment on s'enrhume... en 12 images de Sempé »

Texte de Michel Lagarde sur le site «Ma galerie à Paris».



La première série d’images de Sempé pour les laboratoires Le Brun date de 1957.

Il collabore déjà au journal belge Le Moustique, un titre familial des Editions Dupuis où il s’essaiera à une première version en bande dessinée du Petit Nicolas, genre qui ne lui conviendra jamais vraiment.

C’est au journal Sud-Ouest Dimanche, grâce à Henri Amouroux qu’il publie la première histoire illustrée du Petit Nicolas avec son ami René Goscinny, «Mes vacances de Noël», le 2 avril 1959 juste avant la création du journal Pilote dans lequel le personnage connaitra son véritable envol.

Sa carrière parisienne démarre dès 1956 à Paris Match, et à cette même époque, les laboratoires pharmaceutiques rivalisent d’inventivité pour séduire la clientèle de médecins, en faisant appel au talent de dessinateurs d’humour.

Les “signatures” de la fin des années 50 sont plus portées sur un humour gaulois, et les plus connues se nomment Bellus, Dubout, Aldebert, Faizant, Effel et surnagent parmi un bataillon d’aimables tacherons de la gaudriole illustrée.

Sempé regarde, parmi ses ainés du côté de Chaval, l’autre bordelais et de Bosc l’avignonnais, qui font les beaux jours de Paris Match.

Il fait ainsi figure de benjamin de la bande, et résiste avec André François, Siné et Tetsu à la médiocrité ambiante d’un humour populaire dont se régalent les lecteurs de France Dimanche et Ici Paris, pour ne citer que les plus connus.

Le dessin se doit d’être “rigolo” avant d’être intelligent et la révolution d’Hara Kiri avec Cavanna, Topor, Fred, Reiser, Cabu en fer de lance, se prépare.

C’est donc une place à part que va occuper Sempé pendant les 50 ans à venir, en héritier unique (ou presque) d’un dessin d’humour à l’anglo-saxonne (Punch et le New-Yorker en tête) dans la lignée des Peter Arno, Ludwig Bemelmans, Chas Adams ou encore James Thurber.

Ces douze planches n’ont pas encore la finesse de ses maîtres, mais restent quand bien même au dessus de la mêlée, et c’est donc avec un grand plaisir, que nous les exhumons de nos archives. 
D’autres sont à venir pour la nouvelle année…


“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Janvier

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Février

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Mars

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Avril

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Mai

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Juin

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Juillet

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Août

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Septembre

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Octobre

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Novembre

“Comment on s’enrhume… en 12 images”, 1957, Jean-Jacques Sempé – Décembre

2 commentaires: